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Coordonnées de contact

Site Ste-Elisabeth - Uccle
02-614 20 00
Site St-Michel - Etterbeek
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Bella Vita Medical Center - Waterloo
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L'équipe

CARDIOLOGUES

Dr Vlassak Irmien → 02 614 27 10 (Site Ste-Elisabeth)
Dr Kubangumusu Linda → 02 614 37 10 (Site Ste-Elisabeth et St-Michel)
Dr Van Der Haert Laurence → 02 614 37 10 (Site Ste-Elisabeth et St-Michel)

 

INFIRMIÈRES D’INSUFFISANCE CARDIAQUE

Mme Vaes Marie-Thérèse → 02 614 28 08 (Site Ste-Elisabeth)
Mme Geber Patricia → 02 614 37 04 (Site St-Michel)

 

SERVICE DE REVALIDATION CARDIAQUE

Site Ste-Elisabeth : → 02 614 27 60
Site St-Michel : → 02 614 38 63

 

DIÉTÉTICIENNES

Mme Olave Stéphanie → 02 614 20 73 (Site Ste-Elisabeth)
Mme Smets Régine → 02 614 31 83 (Site St-Michel)

 

NOS INFIRMIÈRES D'INSUFFISANCE CARDIAQUE :  POUR DES SOINS ENCORE PLUS SPÉCIFIQUES !

Nos deux infirmières d’insuffisance cardiaque, Madame Patricia Geber et Madame Marie-Thérèse Vaes sont toutes les deux détentrices d’un certificat interuniversitaire (ULiège, UCLouvain, ULB) en éducation thérapeutique du patient insuffisant cardiaque. 

Elles font partie toutes les deux du groupe Belgian Heart Failure Nurses (BHFN) créé en 2010, groupe collaborant avec les cardiologues du groupe BWGHF (Belgian Working Group on Heart failure). 

Depuis 2021, nous avons une clinique de l’insuffisance cardiaque sur nos deux sites. Pour savoir quel rôle jouent les infirmiers spécialisés en insuffisance cardiaque, nous sommes allés à la rencontre de Marie-Thérèse Vaes sur le site Ste-Elisabeth qui collabore avec sa collègue Patricia Geber sur le site St-Michel.

Patricia Geber et Marie-Thérèse Vaes
Patricia Geber à gauche, et Marie-Thérèse Vaes à droite

 

Depuis combien de temps travaillez-vous aux Cliniques de l’Europe et où avez-vous travaillé ?

Marie-Thérèse : « Je travaille ici depuis 1993, cela fait donc 27 ans dans les Cliniques de l’Europe. J’ai débuté au Cathlab à l’époque. Après 6 ans au Cathlab, j’ai commencé à travailler à la Consultation Médecine Interne, et plus précisément à la Consultation Cardiologie. Depuis 1999, je m’occupe aussi d’études cliniques dans le domaine de la cardiologie. Fin 2013, on m’a demandé de m’occuper de l’insuffisance cardiaque. »

Patricia : « Je travaille aux cliniques de l’Europe depuis 2011, d’abord en Radiothérapie et depuis 4 ans en consultation Cardiologie. Je travaille 3 demi-journées pour l’Insuffisance cardiaque. »

Quel est le rôle d’une infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque ?

Marie-Thérèse : « Avec le vieillissement de la population, nous sommes de plus en plus confrontés à l’insuffisance cardiaque. Ces patients viennent fréquemment à l’hôpital et sont hospitalisés à plusieurs reprises. Afin de limiter ces entrées et sorties à l’hôpital, nous essayons de suivre très régulièrement les patients avec notre équipe pluridisciplinaire, à savoir le cardiologue, l’infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque, les kinésithérapeutes, la revalidation cardiaque, les diététiciens, les psychologues, les travailleurs sociaux... Le premier contact a lieu pendant l’hospitalisation et ensuite, je les suis avec le cardiologue lors des consultations planifiées. »

Patricia : « Ma principale activité est la consultation d’éducation au patient, soit durant son hospitalisation où le patient est souvent stressé et peu réceptif, soit en consultation. Ce premier contact se résume dès lors à une présentation, une explication sommaire de sa maladie et la remise d’un carnet informatif. Il sera revu 10 jours après sa sortie à ma consultation. »

Quelle formation avez-vous suivie à cette fin ?

Marie-Thérèse : « L’objectif est de continuer à développer l’itinéraire clinique ainsi que la clinique de l’insuffisance cardiaque, et d’offrir qualité et service aux patients. Pour cela, une bonne formation scientifique est nécessaire. Sur le site St-Michel, il y a déjà une infirmière certifiée, Patricia Geber. Pour le site Ste-Elisabeth, je suis actuellement en formation en vue d’obtenir ce certificat en suivant une formation donnée par l’Université de Liège. La formation de post-graduat en insuffisance cardiaque dure un an et demi et est répartie en plusieurs modules. »

Patricia : « J’ai suivi la toute première formation dédiée à l’éducation thérapeutique du patient insuffisant cardiaque afin de mettre en place sur le site St-Michel le volet infirmier de la clinique de l’IC. C’est une formation interuniversitaire (ULB, UGL et UCL) qui propose un programme validé par le Belgian Working Group on Heart Failure and Cardiac Function. »

Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontée pendant votre travail ?

Marie-Thérèse : « L’insuffisance cardiaque est une maladie complexe, grave et chronique, sous-estimée et qui nécessite un soutien important du patient, tant pour lui-même que pour sa famille. 
Avec ce suivi, nous essayons d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant d’insuffisance cardiaque, de limiter les hospitalisations et de proposer les adaptations nécessaires pour les maintenir le plus longtemps possible à domicile. 
Le suivi n’est pas toujours facile. Les patients traversent beaucoup de hauts et de bas au cours de leur maladie. Trouver le traitement adéquat et stabiliser les patients nécessite souvent énormément de temps, ce qui peut entraîner du découragement. L’isolement en cette période de crise Covid est extrêmement pénible pour les patients. Le suivi exige beaucoup d’énergie et de patience de la part du patient et de la famille. Je suis donc aussi joignable par téléphone pour une adaptation du traitement en concertation avec le cardiologue, une petite discussion, une oreille attentive ou pour veiller à ce que ces patients ne tombent pas à court de médicaments et bien d’autres choses encore. Ils ont parfois besoin d’encouragements, car ils doivent suivre un régime alimentaire pauvre en sel et l’apport hydrique doit être limité à un litre et demi par 24 heures.
Je demande aux patients de compléter le carnet de suivi avec les principaux paramètres : contrôle quotidien du poids, tension artérielle et rythme cardiaque. Le cardiologue et moi-même le vérifions ensuite lors de la consultation. Il est également très intéressant pour le suivi du médecin généraliste. »

Patricia : « Le patient reçoit énormément d’informations et va devoir faire beaucoup d’efforts pour devenir acteur de sa santé. C’est souvent trop en une fois et il risque de baisser les bras. Pour éviter cela, on se limite à définir quelques objectifs, par ex. : acheter une balance, se peser tous les jours et limiter ses boissons. Le résultat sera évalué lors de la consultation suivante et d’autres objectifs seront décidés. L’insuffisance cardiaque est une maladie peu connue du grand public qui ne mesure pas toujours sa gravité. Il faut donner beaucoup d’informations pour espérer voir les patients comprendre l’importance de changer leurs habitudes de vie. C’est parfois frustrant de voir que malgré toute l’énergie dépensée, dès qu’ils vont mieux les bonnes résolutions s’envolent aussitôt. »

Avez-vous certains projets sur lesquels vous travaillez, ou certains objectifs que vous souhaitez atteindre ?

Marie-Thérèse : « Nous avons participé au projet ‘Heart-on-Track’ afin de suivre les patients à distance. Les patients rentraient chez eux avec une tablette, un tensiomètre et une balance qui étaient connectés à l’hôpital par Bluetooth. Les 12 patients qui ont participé à l’époque étaient très enthousiastes quant au suivi parce que tous les paramètres étaient transmis quotidiennement. Ce suivi quotidien réalisé par le médecin et l’infirmière permet de rectifier rapidement un éventuel problème par téléphone, ou de l’inviter à prendre rendez-vous. »

Patricia : Depuis octobre nous avons mis en place un système de télé monitoring via l’application COMUNICARE. Le patient reçoit une balance et un tensiomètre à connecter via Bluetooth à l’application. Un tableau de bord est mis à notre disposition  pour consulter et analyser les données transmises par le patient. L’application mobile permet au patient d’avoir accès à son programme de traitement. Celui-ci peut également introduire des notions de dyspnée, douleurs thoraciques, œdèmes, palpitations. Des téléconférences sont également possibles.

Avec quels médecins travaillez-vous ?

Marie-Thérèse : « Principalement avec les cardiologues. Avant de venir en consultation, j’ai déjà effectué une mise au point et pris les paramètres nécessaires. J’essaie d’éviter toute consultation supplémentaire, car venir à l’hôpital n’est pas toujours évident pour tout le monde : se garer ou trouver un chauffeur disponible... Et il ne faut pas non plus oublier l’impact financier. »

Patricia : « En dehors du suivi du patient, j’assiste à certains congrès, à des réunions pour l’élaboration de nouveaux projets, créations de documents éducatifs destinés au patient, explications aux infirmières des étages à propos des spécificités de la prise en charge de ces patients. N’oublions pas que la multidisciplinarité  de la  prise en charge du patient IC est essentielle et nous sommes en contact avec tous les acteurs impliqués. »

 

Source : Clinique de l'insuffisance cardiaque - dernière modification : 27/04/2021